Après vous avoir parlé de mes pensées sur l’évolution des planches
de River SUP, voici comment je vois celui des courses en rivière.
En France pour le moment il existe
deux formats différents. Le premier est simple, une course de type Down Wind.
Un point de départ, un point d’arrivée, départ ensemble ou par groupe et le
plus rapide a gagné. C’est un format qui apparait de plus en plus, car il est
très simple à mettre en œuvre si la rivière s’y prête. Il faut un minimum de
distance (15km au minimum je trouve) et si besoin une équipe à la sécu sur les
passages nécessaires. Mais il y a un problème… Lors des rapides il est bien
noté dans les règlements : interdiction de ramer à genoux. Mais ce point
est impossible à contrôler.
En effet, comment voir un concurrent qui
décide de passer un rapide à genoux pour ne pas tomber. Une fois à genoux la
tentation est grande pour ne pas ramer ! Et si l’on arrive à l’autre extrême,
il faudrait aussi disqualifier celui qui tombe à genoux dans un rapide et qui
pour éviter de taper un caillou donne «3 coups de pagaie… Bref, cela devient compliquer
et le seul moyen est de faire confiance aux compétiteurs. Bien sûr la majorité
joue le jeu, mais qui dit compétition, dit triche et la tentation sera trop
grande. L’autre inconvénient est pour le public. Il est difficile de suivre les
compétiteurs sur plusieurs kilomètres, et bien souvent on ne les voit qu’au
départ et à l’arrivée. Le second format est un poil plus complexe, c’est le
boader cross. Par poules de 4, les compétiteurs sont lâchés en même temps sur
un bassin de kayak (en général) ou un passage un peu rythmé. Un parcours est imposé en contournant des bouées.
Le ou les deux premiers en bas sont qualifiés pour le tour suivant jusqu’à la
finale. Presque aucune règle une fois sur l’eau mise à part que les coups sont
interdits. Mais c’est une grosse bousculade dès que la première bouée arrive.
Ce format est très agréable à
regarder et rapidement le niveau des poules monte. Mais il y a aussi un défaut
à ce format. Il est bien logique que le parcours doit rester accessible pour ne
pas mettre en danger les compétiteurs. Et imaginons (attention je suis tordu)
que l’on retrouve en finale 2 bons copains. Vous ajoutez un très joli lot pour
le premier, et voilà comment risque de se dérouler la finale. Un sprint jusqu’à
la première bouée, et là le second des deux copains fait le ménage. Il bloque
volontairement le plus de compétiteurs possibles, laissant le champ libre à son
compagnon de ruse, qui se voit offrir la victoire. La suite de l’histoire dit
que bien souvent le lot est partagé. Je vous avais dit je suis bien tordu !
Donc pour pallier ce problème il existe des solutions simples : le format
de course change pour la finale. Les concurrents partent seule sur le parcours
et le plus rapide au chrono gagne… Simple et efficace. Si cette solution est choisie
on peut aussi pour pimenter la compétition, choisir de changer le parcours de
la finale ou carrément de passer à un rapide plus complexe. La le public y sera
gagnant car les qualifications sont rigolotes à voir et la finale devient
sérieuse en termes d’engagement. Autre avantage, le nombre de compétiteur peu
devenir très important, cela ne durera pas 5h… Ce changement est assez simple à
mettre en place et pour faire le lien avec le format précédent, il est possible
d’ajouter un ou des juges qui délivre des bonus si le parcours est fait debout,
si le passage le plus difficile est emprunter ou si le compétiteur touche une
bouée suspendu (ajoutons un peu de fun). Là les choix tactiques entrent en jeu
et le public est ravi.
Il serait aussi possible d’organiser
des compétitions de River Sup Surf. Très simple, une vague statique, des juges
et un temps imparti. Comme en kayak, les juge établissent un classement en
attribuant à chaque figure un nombre de points.
Ce format est aussi facile à réaliser, encore faut-il trouver un spot
qui soit (presque) sur d’être en eaux le jour de la rencontre.
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